Le tome I traite du Bronze final et du 1er Âge du fer avec l'étude du dépôt de Moriez (Alpes-de-Haute-Provence) constitué de cent objets de parure et un couteau. Cette étude, magnifiquement illustrée, propose une synthèse sur le mobilier de cuivre et de bronze découverts trente ans plus tôt dans les Alpes du Sud. Elle atteste l'existence d´un groupe homogène témoignant d´influences issues du massif alpin, d´Allemagne ou d´Italie avec leurs ateliers de métallurgie et d'orfèvrerie locaux. Le second tome étudie les dépôts de l´Âge du fer (VIIe-IIe siècle avant J.C.) bien moins nombreux dans les Alpes du Sud, avec en particulier celui de Roussier à La Motte-en-Champsaur (Hautes-Alpes) qui comprend soixante-huit parures en bronze du Bronze final-début Hallstatt et quatorze objets en fer du 2e Âge du fer. Ces pièces très rares dans le Midi de la France traduisent des influences d´origine germanique ou celte et confirment l´existence d'une métallurgique locale. Les ouvrages abordent aussi les techniques de fabrication, la composition des bronzes, les ressources locales en minerai de cuivre et de fer, ainsi que la nature et la fonction des dépôts, à connotation souvent cultuelle.
Dans cet ouvrage, les auteurs, Lynn Willies, Neville Redvers-Higgins et Ianto Wain, nous invitent à Combe Down ; au sud de la célèbre cité thermale de Bath, se trouve les traces de construction de cette ville sous la forme d´un gigantesque labyrinthe de carrières souterraines datées du XVIIIe au XXe siècle. Dix années de recherche innovantes réalisées par une équipe d´Oxford Archaeology ont permis de topographier et d´analyser ces carrières, en croisant des sources documentaires, révélant ainsi un pan de l´histoire générée sur l´initiative d´un entrepreneur de génie : Ralph Allen. Allen fut à la pointe de l´innovation technique et engagea des investissements considérables. Ses carrières souterraines produisirent les matériaux pour les besoins d´un architecte non moins célèbre : John Wood, è l´origine de l'édification des célèbres bâtiments qui symbolisent l´âge d´or de l'époque Georgienne à Bath. Un livre richement illustré et un modèle d'interprétation et de recherche en archéologie des techniques.
Établie à l´extrémité orientale de la péninsule de l´Attique en Grèce, la citéminière de Thoricos s´inscrit dans un territoire marqué par la présence du gisement métallifère du Laurion (Pb/Ag/Cu). L´acropole qui domine l´agglomération remonte à la fondation du site. Là, les fouilles anciennes de l´École Belge d´Archéologie ont mis au jour une cité minière. Certains vestiges remontent à la fin du Néolithique. Le théâtre de 2 700 places, l'un des plus anciens de Grèce est caractérisé par un plan semi–elliptique. L´habitat organisé à proximité du théâtre, de la nécropole et de l´enceinte, constitue les éléments d'un établissement à caractère urbain pérenne où s´imbriquent, laveries, ateliers de métallurgie et habitat.
Pour 2013, une mission scientifique se prépare à explorer et étudier des réseaux miniers souterrains situés sous l´acropole à partir de galeries modernes forées au XIXe siècle. Reconstituer des techniques disparues, c´est appréhender les gestes et les populations à l´origine de ces travaux à travers l´étude anthropologique des vestiges osseux des mineurs et des artisans de la cité minière mis au jour au cours des fouilles. L´étude des vestiges osseux (analyses, extraction ADN, métaux lourds, MEB, ADN…) figure parmi les objectifs inédits de ce programme pluridisciplinaire.
Le Val Camonica dans les Alpes Lombardes, connu pour son patrimoine exceptionnel de gravures rupestres, est un territoire riche en gisements métallifères pour la plupart exploités depuis la Protohistoire. Plusieurs gisements de cuivre localisés en altitude vont faire l´objet d´une première mission de reconnaissance en 2013. Les recherches auront pour objectif de localiser les traces d´exploitation anciennes et d´évaluer le potentiel archéologique : habitats, ateliers de minéralurgie et de métallurgie.
Un travail sur la métallurgie du cuivre et du bronze a été engagé Différents creusets utilisés depuis le Néolithique jusqu´à la Tène ont été façonnés à partir de modèles archéologiques. Plusieurs expérimentations ont été réalisées permettant de tester leur résistance. Grillage, réduction, fusion, toutes les étapes de la chaîne opératoire sont expérimentées jusqu´à la production d´objets. Ce travail de recherche doit permettre prochainement la réalisation d´une exposition et d´un ouvrage.
Procédés techniques et décors : l´apport des sources et de l´archéologie Des carrières d´argile, des deux côtés de la frontière franco–suisse, ont été façonnés depuis le XVIIIe siècle des objets de faïences de plus en plus élaborés, tant dans les formes que dans les décors sous les mains expertes de maîtres artisans passionnés tout autant que novateurs, renouvelant jour après jour cette savante alchimie, mélange de terre et de feu. De cette riche tradition du façonnage des pièces et des décors peints à la main, une archéologie pluridisciplinaire révèle les techniques et parfois des secrets jalousement entretenus…
Pour plus d´informations à propos du Colloque voir la publication 2013