Saint–Véran, la montagne, le cuivre et l'homme
Cet ouvrage, consacré à la mine moderne de Saint–Véran (Hautes–Alpes), fait suite à un premier tome paru en 2003, dédié à la période préhistorique. Dans cette seconde partie, Hélène BARGE nous invite à l'histoire de l'exploitation de ce gîte de cuivre exceptionnel depuis sa redécouverte en 1843 jusqu'à l'arrêt définitif des travaux en 1970. Écrite sous la forme d'un récit historique, elle offre une synthèse, des sources écrites, des données archéologiques et des enquêtes orales recueillies sur la mine. Elle retrace les événements liés à l'extraction du minerai, à son traitement et à la vie des mineurs. Riche de renseignements et de documents iconographiques pour la plupart inédits, ce livre fait une grande part aux témoignages d'anciens mineurs de Saint-Véran. De lecture aisée et abondamment illustré (328 figures), il s'adresse aussi bien au professionnel qu'au néophyte.
The Field Archaeology of Dartmoor
Dans cet ouvrage, Phil Newman, archéologue rattaché à l'English Heritage (Royal Commission on the Historical Monuments of England), décrit et interprète l'histoire des paysages du Dartmoor, depuis la Préhistoire. Premier Parc National du Royaume-Uni, cette région encore sauvage, forme un haut plateau recouvert par la lande qui abrite de nombreux sites pré et protohistoriques. C'est aussi un territoire particulièrement marqué par les activités extractives où l'étain joua un rôle majeur dès l'époque médiévale. Magnifiquement illustré, cet ouvrage montre à quel point la topographie archéologique et la photographie aérienne peuvent révéler les traces du passé. Résultat de près de vingt années de recherches, ce travail associe l'étude des paysages à la recherche de terrain, une synthèse archéologique brillante sur une région emblématique dans la pure tradition britannique.
Minéralogie, archéologie et archéométrie de l'étain et du cuivre dans l'Occident ancien.
Problèmes d'histoire et de mise en valeur
Le colloque international qui s'est déroulé à l'Université de Toulouse le Mirail a rassemblé une quarantaine d'intervenants venus de plusieurs pays d'Europe : Royaume-Uni, Portugal, Espagne, France. Les travaux ont fait le point sur l'étain des périodes anciennes : un sujet difficile. Difficile, parce que l'étain n'est connu qu'au titre de composant indispensable, d'un alliage qui a joué au cours de ces périodes un rôle fondamental : le bronze. Difficile parce que les analyses en sont encore à leurs débuts. Difficile, enfin, parce que la recherche archéologique et l'investigation historique sont loin, pour l'instant, de répondre à toutes les questions. L'organisation de ce Colloque International constitue l'aboutissement d'un important programme de recherche réalisé en coopération avec le Royaume-Uni.
Un groupe de travail a été mis en place à l'issue de ce colloque. Objectif : développer un programme de recherche international sur le rôle de l'étain et du cuivre en Europe occidentale...
Old Men's workings
Protohistoire des techniques minières en Europe occidentale
Les premières mines d'étain et de cuivre ont fait l'objet de recherches isolées depuis les premières reconnaissances de ces sites en Europe occidentale au cours des années soixante-dix. Le plus souvent, les vestiges miniers des périodes anciennes sont enfouis sous des masses considérables de stériles accumulés au cours de plusieurs siècles d'extraction. Dans les rapports des ingénieurs des Mines du XIXe siècle, la littérature anglo-saxonne désigne les travaux antérieurs à l'époque moderne sous le vocable « old men's workings ». Un travail de coopération a été engagé récemment en vue de l'exploration systématique de mines modernes et contemporaines avec pour objectif la recherche de travaux anciens dans des réseaux souterrains souvent complexes et polyphasés. Ces vestiges sont pour la plupart détectées dans les zones où une exploitation minière intensive de type industriel a occulté les exploitations minières préhistoriques ; souvent mieux conservés dans le milieu souterrain qu'en surface, ils restent difficiles à identifiés. Les investigations récentes menées dans plusieurs sites souterrains : Great Orme et Parys Mynydd (Nord du Pays de Galle), Bunny's mine, Zeenor (Cornouailles), Saint-Véran (France), Laurion (Grèce), massif vosgien (France) montrent l'intérêt de procéder à une exploration et une expertise détaillées de ces réseaux miniers modernes et contemporains dont l'activité s'est arrêté avec la fermeture définitive des mines à la fin du XXe siècle. La présence d'indices d'activités minières protohistoriques y est désormais attestée. Un programme inédit de recherches a permis de partager les résultats de travaux inédits avec des visites en France et dans le Royaume-Uni (Cornouailles, Devon…). L'exploration de réseaux permet d'étudier et de comparer l'ancienneté de ces exploitations, dont la présence à de telles profondeurs paraît aujourd'hui exceptionnelle.
Programme de recherche PERSÉPHONE 2012
Mémoire des roches, mémoire des techniques
Une nouvelle mission scientifique pluridisciplinaire franco–grecque associant l'exploration de travaux miniers antiques et modernes à la cartographie géologique et gîtologique du Laurion s'est déployée cette sur ce district métallifère impressionnant.
Les chercheurs tentent de comprendre la logique technologique mise en œuvre par les mineurs de l'Antiquité pour détecter et exploiter des gisements profonds et souvent complexes.
À l'origine de ces minéralisations, l'interprétation stratigraphique permet d'avancer un certain nombre d'hypothèses métallogéniques. L'exploration souterraine des galeries modernes que recoupent parfois les travaux miniers de la cité d'Athènes devrait affiner la cartographie géologique et la répartition des principales concentrations métallifères. À travers ces recherches, il s'agit de comprendre les méthodes d'exploitation et de gestion des ressources minérales dans l'Antiquité.
