L’exploration et l’étude des mines de fer karstique est l’un des tout premier programme de recherche développé par l’équipe. En réalité, les massifs calcaires (le karst) ont été exploités depuis des millénaires pour les minerais métalliques qu'ils renferment. Ces minerais d'origine continentale ou hydrothermale ont été piégés dans des paléokarsts suivant des processus complexes encore discutés ou se sont accumulés sous formes d'épandages et de dépôts stratifiés, comblant d'anciennes surfaces structurales.
Des recherches récentes ont démontré que le karst et en particulier de nombreuses cavités natu¬relles, grottes ou gouffres avaient été évidées par les mineurs. C'est le cas en Franche-Comté (Morin 1991), dans le Vaucluse à Senanque, à Lagnes, ou dans le Haut-Var (Morin et Rosenthal, 1996).
Des lapiaz identifiés comme phénomènes naturels ont été en réalité entièrement dégagés par les mineurs comme dans le Pays de Montbéliard (Morin et Rosenthal 1996). Ces découvertes comme celle de la grotte du Calel ou de gouffres-mines très profonds (Massif de Lercoul dans les Pyrénées) confirment l'intérêt d'une telle recherche et les enjeux d'une relecture des sites souterrains et remplissages liés à la spéléogenèse. Les études se poursuivent actuellement sur le plateau du Jura.