Les anciennes exploitations minières, creusées dans les grés intermédiaires du Trias, s´ouvrent dans la côte qui entoure la dépression du Warndt : Wallerfangen en Sarre, Falck, Hargarten-aux-Mines, Longeville-les-Saint-Avold, Saint-Avold, Cocheren, en Moselle. Les minerais recherchés étaient le cuivre et le plomb.
La plus grande partie des réseaux accessibles aujourd´hui datent des XVe - XIXe siècles. Les travaux archéologiques ont permis de mettre en évidence une occupation médiévale dans certaines zones. L´hypothèse d´une occupation antique et protohistorique reste à démontrer. Les prospections à venir s´orientent désormais vers la mise en évidence d´anciens travaux et l´inventaire détaillé de ce patrimoine.
Un document d´archive, daté de 1492, mentionne la présence de mineurs à Saint-Avold. Interrompus après la Révolution, d´importants travaux reprennent entre 1858 et 1865 à la mine de cuivre du Hautbois et à la mine de plomb du Castelberg.
À chaque période des techniques spécifiques…
Au Moyen Age, les mineurs creusaient des puits pour atteindre les zones minéralisées exploitées sous forme de chambres. Les techniques d’abattage consistaient à creuser au marteau et à la pointerolle des entailles de 3 à 6 cm de largeur, alignées sur le front de taille et espacées de 10 à 20 cm. Des coins métalliques étaient ensuite enfoncés dans ces entailles à l’aide d’une masse pour dégager de larges fragments de roches.
Du XVe au XVIIIe siècle, les puits sont délaissés au profit des galeries. Un réel souci d’esthétisme caractérise le creusement des galeries. Les angles marqués forment une ligne continue et régulière, y compris sur la sole. Les parements sont rigoureusement aplanis. Les conduits sont de section trapézoïdale, plus larges à la sole qu’au toit. Le travail s’effectuait exclusivement à la massette et à la pointerolle. Chaque coup était frappé exactement dans le sillon précédent, constituant ainsi une trace continue en arc de cercle du toit vers la sole pouvant atteindre plus d’un mètre d’envergure.
Au XIXe siècle, on utilise encore la pointerolle, le pic et surtout la poudre noire. Des trous de fleuret et des reliquats de bouchons d’argile sont parfois visibles.
L´aspect désordonné des réseaux est lié au fait qu’il n’existait pas de méthode efficace pour localiser le minerai. Les galeries de recherche étaient percées sur les versants. Lorsqu’ils rencontraient une concentration minéralisée, les mineurs élargissaient les conduits en chambres. Les galeries sont recoupées conférant au réseau souterrain un aspect labyrinthique.
Au niveau du front de taille, les mineurs s’éclairaient avec une lampe à huile qu´ils suspendaient au moyen d’un crochet. Les chandelles de suif placées dans des niches à lumière balisaient les voies de circulation.
Aujourd’hui la plupart des mines du Warndt sont protégées et leurs accès réglementés. Ce district fait l´objet de recherches visant à recenser et cartographier l´ensemble des vestiges.