Les vestiges abandonnés par l'industrie minière ont profondément marqué les paysages.
La demande croissante en métaux, indispensables à la vie quotidienne comme le cuivre ou le fer, a poussé l'homme à rechercher davantage de matériaux, de minerais. La découverte du métal constitue une mutation relativement brutale qui affecte à tous les sens du mot la vie des hommes comme les paysages. Il s'agit d'un fait de civilisation. L'émergence d'une archéologie spécifique et novatrice a fait progresser depuis un quart de siècle la connaissance ; les anciennes mines font actuellement l’objet de multiples recherches en France et en Grande-Bretagne tant au niveau des archives que sur le terrain. Les chercheurs britanniques mettent à profit depuis de nombreuses années leur expérience en termes d’études et d’analyses du patrimoine industriel : de nombreuses installations de surfaces liées à la préparation mécanique ont fait et font encore l’objet de fouilles et de relevés.
En France, les archéologues miniers entreprennent depuis la fin des années 1970 l’exploration et la topographie de mines souterraines associant également la fouille de réseaux souterrains. Ces pratiques et ces approches diverses n’ont pratiquement jamais fait l’objet d’échanges ou de communication. Or les systèmes étudiés bénéficient dans l’un comme dans l’autre cas de démarches complémentaires mais qui s’ignorent. Ce programme de recherche a pour objectif d’appréhender les techniques minières de manière diachronique à travers l’élaboration d’un programme d’échanges communs. À l’issue de ce projet il s’agit de mettre en œuvre une coopération à partir de problématiques spécifiques communes aux deux équipes.
Seront privilégiées les mines polymétalliques, en particulier les mines d’étain, de cuivre et d’argent dont les études ont prouvé leur importance stratégique tant du point de vue économique que technologique.
À travers l’étude de sites sélectionnés sera étudiée l'évolution des techniques minières dont certaines ont donné lieu aux inventions les plus déterminantes pour l'essor industriel du XIXe siècle. Cette recherche associe aussi bien la géologie, l'archéologie et l'histoire. Sciences de la Terre et Sciences humaines sont ici sources d'investigations complémentaires et liens in¬dispensables pour comprendre le développement technique.