Connue en Mésopotamie dès le IIIe millénaire avant notre ère l’artisanat du verre se développe en Gaule, au cours du deuxième âge du Fer (450–50 avant notre ère). Des objets en verre, essentiellement des éléments de parure comme des perles ou des bracelets accompagnent les inhumations.
Reconstituer ces pièces de parures, tels qu’ils étaient élaborés, constitue un défi pour l’archéologie expérimentale. Il s’agit de fabriquer les éléments techniques qui accompagnent cette production en s’appuyant sur les données archéologiques disponibles : four, creuset, mandrins… mais aussi de retrouver les pigments nécessaires à la coloration du verre.
Construit à partir de matériaux réfractaires à base de limons et de végétaux, les éléments techniques qui servent à la fabrication du verre sont d’abord testés à la chaleur avant d’adopter les contenants destinés à la production de matière première. L’observation des gestes permet d’analyser les conditions originales de création. Dépendant de multiples facteurs, le verre obtenu peut être alors comparé au mobilier archéologique. L’étude des traces laissées par les outils rentrent dans cette problématique.
Ces expérimentations à la fabrication de parures en verre s’inscrivent dans le travail engagé autour des arts du feu par l’équipe ERMINA avec pour objectif d’appréhender le processus technique et de le restituer dans le cadre de médiations culturelles et muséales.