L’objectif de la fusion scorifiante est de produire du cuivre en conditions protohistoriques afin de répondre aux problématiques archéologiques.
Les deux étapes du procédé, à la fois grillage et fusion scorifiante, a été effectuée de manière expérimentale. Toutes les expériences ont été menées sur la plateforme expérimentale des Vignes. Pour chacune d’entre elles, le dispositif expérimental est basé sur le modèle du site archéologique de Saint–Véran (Hautes Alpes).
Le réacteur est un bas foyer. Il s’agit d’une cuvette creusée à même le sol alimentée en charbon de bois. De l’air est insufflé par une tuyère alimentée par deux soufflets à main actionnés alternativement et d’une capacité de 50 litres environ. La tuyère coudée surmonte le lit du charbon de bois. Dès que la température atteint environ 1230–1260°C dans l’ensemble du réacteur, l’interaction entre oxyde et sulfure est quasiment instantanée : du cuivre métallique se forme et s’agglomère.
Le métal est récupéré après refroidissement. La scorie qui reste en suspens est fragmentée sur une enclume dormante au moyen d’un percuteur de pierre, pour récupérer les nodules de cuivre résiduels.