Historique. Construites en 1660, les Forges de Pesmes fabriquaient des boulets de canons. En 1851, l’usine se composait de deux hauts fourneaux, deux feux d’affinerie et un feu de martinet. A partir de 1893, des entreprises spécialisées dans l’outillage à main s’y succèdent. Les forges ont définitivement fermé leurs portes en 1993. Le parc de machines-outils composé de marteaux pilons, de presses et autres équipements de forge datant du début du XXe siècle a été sauvegardé par la commune de Pesmes. Ce site revêt un intérêt majeur pour l’histoire du patrimoine industriel franc-comtois. En effet, grâce aux machines disponibles et toujours en état de fonctionner, il reste possible de forger des outils (sécateurs, pinces, tenailles, marteaux…) comme au début du XXe siècle.
Un parc de machines. Parmi les différentes machines de l’atelier les plus caractéristiques sont les presses et marteaux à planches. Le marteau, auquel est fixée la matrice supérieure, est soulevé par une planche entraînée par deux rouleaux. Au moment où l’opérateur commande l’écartement des rouleaux, le marteau chute et vient forger la pièce.
La fabrication d’une pince façon Comté. La gamme de fabrication était la suivante : débit de lopin (cisaille), chauffage (températures comprises en 800°C et 1000°C), étirage (laminoir), estampage (marteau pilon à planche), découpe bavure (presse), perçage trou d’axe, assemblage par rivet, trempe, meulage, polissage.
Un musée de site. Les machines toujours en place sont en état de fonctionner et doivent être révisées et aménagées pour répondre aux impératifs de sécurité permettant ainsi des démonstrations de forgeage d’outils. Il est prévu de remettre en état l’installation d’entraînement de ces machines par poulies et courroies.
Un travail d’enquête auprès d’anciens employés des forges a été réalisé par les services des archives de la Haute-Saône en vue de préserver les savoir-faire liés aux différentes tâches mises en œuvre lors des opérations de forgeage.