Élaboration du bronze à l’étain à partir de techniques anciennes issues de modèles archéologiques et ethnologiques
Savoir que l’on peut tirer un métal d’une roche, savoir choisir le minerai, construire un four, allumer un feu, savoir qu’il faut séparer le minerai pour le débarrasser de ses impuretés, fabriquer du charbon de bois et savoir que ce dernier constitue le combustible indispensable pour la réduction supposent une démarche d’une grande complexité.
À partir des données archéologiques les plus récentes, un groupe d’étudiants et d’élèves se sont réappropriés des gestes et des techniques mises en œuvre il y a près de 4 000 ans, pour élaborer du bronze : invention décisive à l’origine de bouleversements techno-économiques et socioculturels majeurs. Ces expérimentations se sont déroulées à la base archéologique de Montagney (Doubs) et à Epinal (Vosges) avec un groupe d'étudiants de Lorraine et les élèves de l’école de Darnieulles (Vosges).
Ce projet Passion/Recherche s’inscrit dans le cadre du programme d’établissement à la formation à la culture scientifique et technique en étroite coopération avec le Centre National de la Recherche Scientifique(délégation Nord-Est). Pour visualiser les principaux moments de ces ateliers.
Connues depuis le XIIIe siècle, les mines de Combe Martin dans l’Exmoor (Royaume-Uni) font actuellement l’objet d’importants travaux d’exploration et de mise en valeur. Pendant une semaine, les archéologues miniers du réseau ERMINA ont travaillé en étroite coopération dans les galeries souterraines pour en dresser une topographie et poursuivre l’exploration et l’étude des réseaux ; une mission d’échanges et de coopération autour des méthodes d’investigation souterraines doit se poursuivre dans les mines d’étain de Cornouailles.
Depuis 2003, un programme pluridisciplinaire franco-grec associe l’exploration de travaux miniers antiques et modernes à la cartographie géologique et gîtologique du Laurion. L’exploration de puits, dont la verticalité dépasse parfois une centaine de mètres, apporte des informations inédites sur la composition géologique et minéralogique de cet immense gisement comme sur les techniques de percement mises en œvre par les esclaves de la cité état d'Athènes.
Pour comprendre la genèse des minéralisations qui se sont déposées là il y a plusieurs millions d’années, les chercheurs se livrent à une étude géologique et gîtologique en trois dimensions.
L’équipe Ermina travaille depuis 2001 à l’inventaire des sites miniers et métallurgiques des Alpes du Sud. C’est au cours des nombreuses prospections qu’ont pu être localisés les premiers sites miniers et de métallurgie du fer d’altitude dans le massif de l’Argentera Mercantour.
Organisées sur la base d’informations acquises par des recherches dans les archives et sur la géologie des gîtes minéraux des Alpes, de nouvelles explorations ont permis de localiser plusieurs sites dont les datations s’échelonnent entre la fin de l’Age du Fer et le Haut Moyen Age. Poursuivant dans cette problématique, une campagne de prospections et de sondage a été réalisée en 2010 sur le site d’Isola (Alpes-Maritimes) avec pour objectif l’étude d’une mine et d'un atelier de métallurgie du fer.