Les techniques de préparation mécanique des minerais de fer en Franche–Comté
(1500 – 1850)
Hélène MORIN–HAMON nous invite à découvrir l’originalité et la complexité de ces ateliers où les ouvriers utilisaient des machines hydrauliques comme le “patouillet” dont la fonction était de transformer le minerai de fer en “MINE CLAIRE”.
Abondamment illustré et documenté, ce livre rend compte d’un programme inédit de recherche en archéologie et en histoire des techniques. Il démontre que loin d’être une activité annexe, le traitement des minerais de fer constituait une industrie à part entière, grande dévoreuse d’eau et source d’innovations.
Au fil des pages, cet ouvrage dévoile d’étonnants paysages multiformes, témoins de ces activités anciennes et nous convie à comprendre comment la préparation mécanique des “mines” s’est enrichie dans l’espace et dans le temps aussi bien en Europe que dans d’autres régions françaises.
L’auteur, qui a soutenu en 2003 une thèse sur cette thématique à l’Université de Franche–Comté, nous offre en fin d'ouvrage un glossaire de termes glanés au cours de ses nombreuses années de recherche.
Souscription et commande Éditions Méridiennes
Actes du Colloque International de l'U.F.R. d’Odontologie de l’Université de Lorraine.
Quel point commun peut–il bien exister entre une scène de crime, un site archéologique, un matériau, un paysage, si ce n’est la trace de gestes, les indices d’une présence, d’une activité disparue ?
C’est à cette réflexion que nous convient des scientifiques venus de disciplines différentes au travers d’un ouvrage singulier, résultat d’un premier colloque qui s’est tenu en 2011 à Nancy.
La découverte du métal permet d’obtenir par coulée dans des moules en pierre des outils et des armes performants et d’une grande résistance. Le cuivre puis ensuite le bronze (alliage de cuivre et d’étain) remplaceront progressivement les outils en pierre que l’homme a mis des millénaires à élaborer.
La métallurgie du bronze connait un rapide essor et va provoquer dans toute l’Europe une révolution technologique sans précédent et donnera naissance à une brillante civilisation : l'Âge du bronze, une période protohistorique qui s’étend de - 2 200 à - 800 av J.– C.
Pour tenter d’appréhender de façon concrète les problèmes qui se sont posés aux premiers artisans métallurgistes, les archéologues, par l’étude des indices et des traces laissés sur les vestiges trouvés au cours de fouilles et par le biais des expérimentations, essaient de retrouver les gestes et les techniques de fabrication du passé.
Cette exposition, hors du temps, a été réalisée à partir des travaux du CEPA (Centre Expérimental de Préhistoire Alsacienne) avec lequel ont été réalisées les premières coulées dès la fin des années 1970, de ceux de ERMINA (Équipe Interdisciplinaire d’Études et de Recherches sur les Mines Anciennes et le Patrimoine Industriel) et du CNRS (Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés UMR 5608 – TRACES). Elle présente de nombreuses années de recherches, de tâtonnements et d’expériences qui ont livré une foule d’informations sur la réalisation et l’utilisation des outils en bronze.
À quelques mois des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, l’association ERMINA tient à rappeler que les vestiges du passé contemporain, actuellement menacés de pillage, font partie intégrante de l’archéologie. Une série de questions écrites a été transmise dans ce sens au Ministère de la Culture par le biais de plusieurs élus pour rappeler la fragilité et la vulnérabilité de ces vestiges ancrés dans les paysages de notre territoire. Parmi les témoignages des combats les sapes et autres abris souterrains jalonnent les lignes de tranchées qui des crêtes vosgiennes jusqu’aux Ardennes constituaient le front.
Conforté par la première édition de 2011, le second colloque « Indices et traces, la mémoire des gestes2 » a eu lieu les 19, 20 et 21 juin 2013 au cœur de la Ville de Nancy.
Cette manifestation a rassemblé des artistes et des chercheurs ayant mis en évidence différentes techniques d’investigations à partir d’expériences, de performances, d’études de cas. Elle a permis de faire progresser l’ensemble des disciplines attachées aux traces et aux indices.
la pertinence de cet évènement et sa portée constituent de fait un enjeu scientifique et sociétal majeur qui pourrait faire de la Région Lorraine et de l’Université de Lorraine un pôle européen d’innovation, où la transdisciplinarité fonctionne avec talent.
Pour plus d´informations à propos du Colloque 2013