Télédétection LiDAR des sites miniers

Altimétrie laser aéroportée appliquée à l’analyse et à l’interprétation archéologique des territoires marquésé par l’exploitation minière.

Les mines sont à l’origine de bouleversements profonds tant au niveau du sol que du sous–sol, contribuant à modifier durablement les paysages. La cartographie des sites archéologiques miniers constitue une technique privilégiée dans la connaissance des vestiges et à ce titre, elle est utilisée pour repérer les vestiges de surface et approcher le contexte social de la production de métal. C’est un travail complexe de repérage et de cartographie que les archéologues ont entrepris en s’appuyant sur des technologies innovantes. En effectuant une cartographie aérienne, il s’agit en effet mettre en évidence des vestiges plus ténus enfouis sous la végétation.

Depuis quelques années, une méthode de télédétection est de plus en plus utilisée en archéologie : le LiDAR (Light Detection And Ranging), en français «altimétrie laser aéroportée». Les premières expériences, au début des années 2000, se situent en Grande–Bretagne et en Allemagne.

Dans le cadre d’une coopération entre plusieurs laboratoires de recherche de l’Université de Lorraine et une entreprise de drones, la société Air2D, l’utilisation de cette technologie par drone embarquée constitue une première. Les premiers vols expérimentaux visent à tester le dispositif ; ils permettront une interprétation dynamique de territoires profondément marqués par l’exploitation minière.

La technique LiDAR permet d’enregistrer les reliefs du sol au centimètre près, en occultant la couverture végétale. Le principe est le suivant : un scanner embarqué dans un aéronef envoie des impulsions laser vers le sol et enregistre chaque écho réfléchi : ceux–ci décrivent la surface du sol, à travers la canopée. Le traitement informatique qui suit la prise de données aboutit à la création d’un Modèle Numérique de Terrain ou MNT sur lequel on discerne les anomalies micro–topographiques permettant ainsi le repérage de vestiges archéologiques dissimulés par la végétation comme les haldes, les aires de préparation mécanique ou encore les voies de circulation. Le contrôle au sol de ces anomalies permet de vérifier leur origine anthropique ou non et parfois leur chronologie.

Actuellement et dans le cadre du dispositif mis en place, les programmes sont en cours d’expérimentation et de développement.