Les mines sont situées dans la forêt de Salignonsale à l'Ouest de Montbéliard (Doubs) dans la forêt communale de Bethoncourt (Doubs). Elles se trouvent dans les calcaires tabulaires du Jurassique supérieur (Séquanien). Le minerai de fer sidérolithique est intégré dans des argiles rouges, ou bolus, concentrées dans des poches karstiques ou étalées en nappes à la surface des calcaires ou encore remanié dans des brèches calcaires.
Les premiers témoignages attestés d'extraction minière datent du XVIe siècle. Ils sont subordonnés à l'ouverture en 1590 de la forge de Chagey (Haute-Saône) puis de sa dépendance à Audincourt.
L'exploitation était menée à ciel ouvert par évidement vertical des remplissages interstitiels. Progressivement les exploitations se sont enfoncées dans le sous-sol en suivant les galeries horizontales qui s'amorcent à la base d'anciens entonnoirs de dissolution et de gouffres.
À des profondeurs variant entre 5 et 15 mètres, s'étend un réseau ténu de galeries étroites et ramifiées. Ces galeries sont reliées au jour par des puits circulaires artificiels de 1,5 à 2 m de diamètre forés depuis la surface au pic et à la pointerolle.
L'accès principal aux réseaux se situe à la base de puits naturels ou le long de parois calcaires dégagées par les travaux d'extraction préalables. L'abattage s'effectuait à la houe ou au pic. Le minerai pisolithique était évacué à l'extérieur dans des paniers et véhiculé jusqu'aux lavoirs ou patouillets pour y être traité.
Les formations de recouvrement du minerai pisolithique, ou jaunot, étaient extraites par carrières situées au Nord de la zone parallèlement à l'axe du versant. Cette brèche était directement concassée au pied des fronts de taille.
Depuis 1995, l’Association ERMINA en étroite coopération avec la municipalité et la Commission Patrimine Géologique de RNF a entrepris une procédure de création d’une réserve géologique pour valoriser cet ensemble géologique et minier.