ErminaMéthodologie

Géologie minière

On conçoit bien le rôle que doit jouer le géologue lors de l'étude archéologique détaillée d’une exploitation minière.

La reconnaissance du gîte, la définition de sa géométrie, sa minéralogie, la caractérisation géochimique et la teneur des minerais sont autant de données à collecter ou à acquérir qui peuvent être mises au compte du volet archéométrique de l’étude. On fait aussi appel à la géochimie lorsque l’on cherche à corréler des minerais et les déchets métallurgiques recueillis sur les ateliers de réduction afin de retrouver les sources possibles d’approvisionnement. On ne négligera pas non plus l’intérêt que revêt l’exploitation préalable des données géologiques existantes pour orienter une opération de prospection inventaire en matière d’archéologie minière et de paléométallurgie.

La bibliographie géologique est parfois la seule trace permettant de retrouver d’anciens sites d’extraction, minéralurgiques ou métallurgiques.

L'étude géologique d'un site minier ou carrier fournit les éléments permettant d'établir le contexte naturel d'un gisement.

L'étude du contexte structural et hydrogéologique du gisement fournit les éléments permettant d'expliquer les modes d'exploitation qu'ont pu mettre en œuvre les mineurs de jadis.

Le pendage des couches, celui des filons, la perméabilité des terrains, le développement d'un karst, la présence d'une failles, ou encore de plis, sont autant d'éléments fondamentaux qui vont conditionner l'orientation et la nature des travaux souterrains ou de surface. Carrière, tranchée, galerie, puits, descenderie, travers-banc, dépilage, chambres et piliers, etc … sont autant de types d'ouvrages adaptés par les exploitants aux conditions structurales et hydrogéologiques.

L'analyse minéralogique et géochimique des niveaux productifs, lorsqu'ils sont encore accessibles renseigne sur la richesse des minéralisations, la qualité des minerais ou des matériaux archéologiques extraits (pierre, argile, marbre, etc).

La géochimie est aussi essentielle lorsque l'on doit corréler une minéralisation avec une activité métallurgique ancienne reconnue ou du mobilier archéologique métallique. Les éléments traces retrouvés dans les objets élaborés, dans des lingots ou dans des scories peuvent être la signature du gisement d'origine du métal utilisé ou élaboré (fer, plomb, cuivre, étain, etc…).

Ces corrélations peuvent s'appliquer localement, régionalement, mais pour il n'est pas rare qu'elles révèlent l'emploi ou la diffusion de produits métalliques à l'échelle deu bassin méditerranéen et de l'Europe.

paysage occurences cuivre

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