Erminaarchéologie des techniques
Jaulny : vue générale de la galerie " "

Souterrains-aqueducs et mines d'eau

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Une mine d´eau, appelée souvent “toune” en provençal, fonctionne comme un puits horizontal.
À partir d´un versant, on creusait une galerie de section suffisante pour le passage du mineur. Pour assurer l´écoulement de l´eau, la galerie était légèrement inclinée vers l´extérieur. Si la galerie devait se poursuivre, des puits étaient alors percés vers la surface, à intervalles réguliers, afin d'évacuer les déblais et d'aérer l'ensemble du réseau. Plusieurs mines d'eau, de formes et de typologies variées, ont été explorées et étudiées par l'équipe en Provence et dans l'Est de la France comme les mines d'eau de Senon (Meuse), celle des Annonciades (Vesoul, Haute-Saône) et plus récemment celle de Jaulny (Meurthe-et-Moselle). Ces ouvrages sont la plupart du temps connectés soit à des bâtiments, soit à des fontaines. Les datations s'échelonnent de l'Antiquité à l'Époque Moderne.

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Un exemple de mine d'eau : Le souterrain de la Verte Côte
Le souterrain de Jaulny (Meurthe-et-Moselle) comporte plusieurs entrées ouvertes dans le versant. Le réseau, creusé dans les dépôts de pente ou grouine, s'articule à partir d'un bâtiment en ruine. Á proximité des vestiges, une dépression rectangulaire donne accès à deux branches du souterrain.

La branche nord s'ouvre dans le talus de la dépression. La galerie qui présente un profil ogival tronqué a été taillée à la pointerolle et au pic. Des niches à lampes ont été creusées dans les parois. La sole est souvent recouverte d'eau stagnante ; ce niveau aquifère ressort par infiltration dans la dépression extérieure. Le profil et les caractéristiques de creusement du réseau Sud sont identiques. Dans la partie centrale, une rigole d'évacuation d'eau a été creusée le long de la paroi. Les restes de tuiles-canal témoignent d'un ancien aménagement.

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Mine d'eau et approvisionnement continu en ressource hydraulique
Ni le cadastre moderne, ni le cadastre napoléonien ne font état de cette installation. Les seules références bibliographiques disponibles proviennent des Mémoires de la Société Archéologique de Lorraine : il est signalé « la présence de carrières anciennes aux galeries étendues, inexplorées, où les habitants se retiraient pendant les guerres... ». L'hypothèse du souterrain refuge pourrait être retenue mais la topographie ne correspond pas à ce type d'ouvrage.

La mine d'eau de Jaulny possède à la fois des structures de captage et un réseau de circulation aquifère pouvant alimenter un bâtiment. Le volume d'eau drainé actuellement est insignifiant par rapport aux sources situées en fond de la vallée .La situation hydrologique est vraisemblablement différente de celle qui existait à l'époque. Plutôt que de foncer un puit à la verticale, les habitants des lieux ont choisi cette technique ce qui permettait d'approvisionner en continu les bâtiments sans avoir à utiliser un système de pompes. C'est une hypothèse qui correspond à d'autres ouvrages similaires. Les ramifications avaient pour fonction de multiplier les zones d'infiltration pour capter et drainer des sources de faible débit dans un environnement proche de la surface.

Jaulny : branche nord avec niche à lumière Jaulny : souterrain détail d'une paroi Vesoul : souterrain-aqueduc des Annonciades Vesoul : souterrain-aqueduc des Annonciades section de galerie

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